21è journée internationale du sommeil

Lors de la 21è journée internationale du sommeil, en raison des contraintes liées à la COVID, l’accueil au grand public n’a pu être réalisé dans les centres du sommeil. Cependant l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) nous a proposé une journée de conférences grand public sur la thématique “Bien dormir pour mieux faire face”.

PSASS vous propose un résumé du webinaire consacré aux contraintes liées au confinement, aux mesures sanitaires et au couvre-feu et qui a eu pour objectif de présenter:

les effets sur la qualité du sommeil et des habitudes
l’évolution des habitudes et des comportements entre mars 2020 et mars 2021
la régulation des émotions par le rêve
des solutions pour bien dormir pour mieux faire face

Les différentes études sur l’analyse du sommeil lors du premier confinement présentent les mêmes résultats que notre enquête sur le sommeil des français en avril-mai 2020 qui a été complétée en ligne.
Vous les retrouverez sur le site de NiiX (https://www.niix.fr/sommeil-et-confinement/).

Sur 1424 participants :

Plus de 50% des participants se plaignent d’une moins bonne qualité de sommeil
Plus de 60% ont une diminution du temps total de sommeil d’au moins une heure
Une augmentation de l’anxiété et des insomnie est observée
Un retard de phase est observé mais,
Qu’est-ce que le retard de phase ? : la tendance à décaler l’horaire de coucher et de lever si cela est possible.

Pourquoi l’avons-nous observé ?

D’une part parce que la pression de sommeil n’était pas assez forte le soir, d’autre part la diminution de l’exposition à la lumière naturelle et une surexposition aux écrans avec l’effet nocif de la lumière bleue a eu pour conséquence le décalage de la production de l’hormone du sommeil : la mélatonine.
Un petit nombre de participants rapporte une meilleure qualité de sommeil, probablement libérés des contraintes sociales avec une récupération d’une dette chronique de sommeil.

Il est important de rappeler que la quantité et la qualité du sommeil dépendant à la fois de notre horloge biologique et de la pression de sommeil. Cette dernière ayant été fortement éprouvée car lors du confinement total, les activités ont diminuées de façon considérable et significative.

Comment connaître mon horloge biologique ? Suis-je du soir ou du matin ?
Quel est le temps de sommeil dont j’ai besoin ?

Toutes ces questions que l’on se pose et auxquelles on va pouvoir répondre de façon simple en complétant un agenda du sommeil sur une période de vacances sans source de stress pendant au moins une semaine.

L’enquête de l’INSV de janvier 2021 rapporte un retour à la normal sur les horaires de coucher et de lever lors du deuxième confinement. Cependant les éveils nocturnes restent élevés et 45% des français déclarent avoir souffert de troubles du sommeil notamment insomnie et troubles du rythme. Les répercussions psychiques sont plus importantes avec 34% qui présentent des troubles anxieux et 33% des troubles dépressifs : cette population est particulièrement confrontés aux troubles du sommeil et à un niveau de fatigue élevé. Des problèmes de gestion du stress sont apparus.

Un point extrêmement positif toutefois :

L’importance accordé au sommeil s’est accrue. 23 % des français ont cherché à améliorer leur sommeil pendant le deuxième confinement. Pour pouvoir agir sur son sommeil, il est important d’identifier les causes de perturbation. Là encore nous ne sommes pas tous égaux.

Voici quelques petits conseils proposés par les spécialistes du sommeil lors de cette journée de l’INSV :

recherche d’information permettant de mieux comprendre son sommeil
• régularité des heures de sommeil, le plus important étant de se lever tous les jours à la même heure
• meilleure alimentation
• pratique du sport
• limitation de l’exposition aux écrans
• maintenir les contacts sociaux (en conservant les gestes barrières)
• programmer des activités plaisantes
• faire une vraie transition activité professionnelle et familiale surtout si on est en télétravail
• accepter les émotions qu’elles soient positives ou négatives et surtout les partager

Pour les enfants de 7 à 11 ans, avec l’aide de la mascotte Mémé Tonpyj, le sommeil est expliqué au travers de dessins animés, bandes dessinées, exercices et enquêtes. Grâce à ce contenu pédagogique, il a été observé un bénéfice sur le temps de sommeil et une amélioration des apprentissages. Il est accessible gratuitement sur https://memetonpyj.fr/

Le sommeil est un élément important, nous passons un tiers de notre vie à dormir. Il est donc important de le préserver car un mauvais sommeil a des conséquences diurnes et peut ainsi considérablement diminuer la qualité de vie.

Chez PSASS, notre objectif est d’informer et d’accompagner les professionnels de santé à prendre en charge les troubles du sommeil. En plus de notre activité de formation, des études cliniques notamment sur la prise en charge précoces des troubles du sommeil en milieu professionnel et l’accompagnement des sportifs sur le volet sommeil pour améliorer leur performances sont en cours.